Rien. Un élément. Rien
Deux éléments. Identiques ou différents, s’ils n’interagissent pas, il n’y a rien.
Interagir, émettre, capter, modifier sa course. Prouver son existence, tenir compte de celle de l’autre.
La course est l’expression de l’être. Un transfert d’énergie.
Dans un ensemble fermé contenant quelques éléments et suffisamment d’énergie, toutes les possibilités d’interactions seront explorés, s’il y a assez de temps.
Chaque interaction modifie l’ensemble, chacune est cause et chacune est effet.
Avec assez de temps, toutes les conséquences seront explorées.
Il y aura des éléments qui s’assemblent, d’autres qui se repoussent, certains qui se séparent, d’autres qui s’anéantissent.
Il y aura des assemblages qui croitront, d’autres qui diminueront.
Des assemblages nombreux et d’autres rares, certains uniques.
Il y aura des systèmes qui se mettront en place et d’autre qui se dissiperont.
Dans un temps très éloigné de l’origine, des systèmes très complexes existeront. Ces systèmes seront très adaptés à leur environnement proche, passablement à leur environnement lointain. Certainement plus que les systèmes qui auront cessé d’exister.
Les systèmes nombreux se seront certainement engendrés eux-mêmes, mêmes si les premiers spécimens étaient apparus spontanément. Pour être nombreux, il faut que les conditions de l’apparition d’un seul système se reproduisent souvent. Si tel est le cas, alors le nombre croissant de spécimens bouleversera les conditions de départ, créant une régulation automatique.
Ainsi, si des éléments peuvent interagir, et que suffisamment de temps est laissé, des systèmes complexes surviendront. C’est la vie.
Les systèmes complexes n’ont pas de raison d’être, mais s’ils ne sont pas ou plus adaptés à leur environnement, ils disparaissent ou se transforment.
La survie n’est pas un but, mais une conséquence. Même pas une conséquence de la vie, mais une conséquence de l’observation.